Depuis hier, j'ai en ligne de mire 2 petits monts cote à cote (non sans me rappeler les "puechs des Bondons" dans ma Lozère d'adoption) : eux s'appellent Tiguederane, un objectif intermédiaire entre Bilma et Agadez. Je les doublent ce matin.
Encore du mou. Même pas 1km/h ; désespérant et grosse conso. Je ne peux même pas mettre le ski conçu pour un sable beaucoup plus fin. J'ai essayé, c'est pire.
A la pause-sieste, je découvre que JL a rempli les bidons au maximum (6 litres au lieu de 5). La mauvaise nouvelle, c'est encore plus lourd qu'aux essais... Mais la très bonne, j'ai 6 litres de plus.

Pour cette 1 ère étape, c'est bienvenu ; je ne suis pas rodé et brûle beaucoup.
Par compte, j'ai recompté : le traîneau complet fait 60kg, le sac doit faire dans les 12kg. A Fachi, je ferai un peu de ménage.
Par contre, malgré les 4 litres jour, j'ai tout le temps soif. En fait, je ne sais pas si c'est une vrai soif ou la peur de manquer... Depuis ce matin, j'utilise le conseil du physiologiste Bruno Melin du CRSSA (que j'en profite pour remercier, ainsi que le Dr Henry de l'hôpital Bejenette) : mettre 2gr de sel /1,5 litre d'eau. Ce simple apport iodé n'est pas désagréable au goût, limite efficacement la déshydratation, et évite de prendre des pastilles qui peuvent se coller aux parois de l'estomac (=domages graves!). Petit handicap, avec un tel effort dans un tel environnement, la bouche est encore plus asséchée, tout aliment est systématiquement collé au palais et la langue, comme si ces derniers voulaient aussitôt en pomper l'humidité.
Pause-sieste toujours, le vent soulevant pas mal de sable, j'ai fait ma tambouille sous l'abri. Une rafale plus forte fait bouger la toile qui renverse le réchaud et la casserole pleine que je rattrape au vol. Peu de ma tambouille est sur le tapis de sol, mais le réchaud a vraiment failli mettre le feu à la toile Nylon. Il parait que ça arrive même à des plus grands (Mike...).
Après-midi très sportive, passer 3 cordons de dunes genre "aklé". Des aklés sont des dunes qui s'entremêlent, pas réellement de sens linéaire, souvent belles, mais difficile d'accès.